Dans un mercato marseillais trépidant, l'arrivée en prêt du champion du monde Benjamin Pavard en provenance de l'Inter Milan constitue la signature phare de l'été pour l'OM, un renfort de prestige salué par Christophe Dugarry.

Dans le tumulte étourdissant des dernières heures du mercato, un coup de tonnerre a retenti sur le Vieux-Port : Benjamin Pavard est Olympien. Alors que les projecteurs étaient braqués sur le départ d'Adrien Rabiot pour le Milan AC, l'Olympique de Marseille a orchestré l'une des plus belles opérations estivales en parvenant à attirer le champion du monde 2018.

Ce lundi fou a vu pas moins de quatre renforts débarquer en urgence à Marseille, dans un ultime effort pour redessiner le visage de l'effectif. Après le milieu Matt O'Riley (Brighton) et le latéral Emerson Palmieri (West Ham), la direction marseillaise a frappé un grand coup pour sa défense centrale. Nayef Aguerd a été acquis pour 23 millions d'euros, mais c'est l'arrivée en prêt de Benjamin Pavard, pour 2,5 millions d'euros avec une option d'achat à 15 millions, qui a électrisé l'atmosphère.

Aux yeux de l'ancien international Christophe Dugarry, consultant sur RMC, l'OM a réalisé une opération magistrale. Face aux doutes de certains sur la forme actuelle du joueur, l'ancien attaquant a balayé les critiques avec la verve qu'on lui connaît. Pour lui, le débat sur la position de Pavard – arrière central dans une défense à trois ou arrière droit – est secondaire : son talent transcende les schémas tactiques.

« Quand on me dit que Pavard n'a pas le niveau pour jouer avec le meilleur de l'Inter, ou le meilleur du Bayern, je te dis ok, mais pour jouer en Ligue 1 avec cet OM-là, entre Murillo, Garcia, Balerdi… », a-t-il lancé, avant d'ajouter une formule choc qui résume tout : « Benjamin Pavard, même s'il joue dans l'axe, il a un Balerdi dans chaque orteil. »

Dugarry reconnaît un parcours en dents de scie : « Partout où il est passé, il a eu du mal à s'inscrire dans la durée, il a manqué de régularité, c'est un constat évident. » Mais il rappelle l'essentiel : sa permanence en équipe de France. « Cela reste quand même un garçon solide pour jouer à l'OM. [...] C'est mieux que ceux qui sont présents. »

Sous le soleil marseillais, Benjamin Pavard ne vient pas seulement apporter son expérience ; il incarne un immense espoir, celui de redonner à l'arrière-garde phocéenne l'envergure qui lui manquait cruellement.