Dans le bureau ovale où résonnent les décisions qui agitent le monde, Donald Trump a brandi une nouvelle cible : Chicago. Le président américain a promis mardi une intervention fédérale dans la troisième ville du pays, qu'il décrit avec une rhétorique incendiaire comme le "trou à rats" et la "capitale mondiale du meurtre". Après Washington et Los Angeles, la mégapole du Midwest pourrait bientôt voir débarquer des militaires de la Garde nationale dans ses rues – une perspective qui soulève une tempête politique.

À Chicago, l'annonce a été accueillie comme une déclaration de guerre. Le gouverneur démocrate de l'Illinois, JB Pritzker, et le maire Brandon Johnson ont immédiatement opposé un front uni de résistance. "Nous ne voulons pas, ni n'avons besoin d'occupation militaire", a tonné le maire, tandis que le gouverneur promettait de "combattre en justice" toute tentative de déploiement et accusait Trump de "fabriquer des crises" pour alimenter son spectacle politique.

Le conflit dépasse largement les questions de sécurité. Les démocrates y voient une manœuvre pour tester les limites du pouvoir présidentiel et préparer le terrain pour les élections de mi-mandat de 2026. D'autant que la stratégie de Trump vient de recevoir un coup de semonce judiciaire : un juge fédéral a estimé illégal le déploiement de la Garde nationale à Los Angeles en juin, bien que la Cour suprême, conservatrice, doive encore se prononcer.

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